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A la conquête d’une salle exceptionnelle

La salle Loubens est gigantesque, plus vaste encore que la salle Elisabeth Casteret. Nous nous trouvons au sommet d'un éboulis, à quarante mètres du plafond de la salle. Lorsque j'allume une torche de magnésium, un spectacle grandiose s'offre à nos yeux émerveillés.
La salle, longue de plusieurs centaines de mètres, large d'au moins trois cents à quatre cents mètres s'élève verticalement jusqu'à plus de cent mètres. Elle est coupée par de formidables barrières rocheuses qu'il nous faudra franchir par des varappes. Mais peut-on ici parler de salle ? Nous sommes véritablement dans un morceau de nuit immense au centre de la terre. Nous progressons de trois cents mètres environ, glissant sur des plaques d'argile qui recouvrent la roche. Et soudain, nous nous heurtons à l'une des barrières, la plus importante, qui coupe la salle en deux. Ses parois sont abruptes, hautes de trente mètres. Nous les escaladons. Parvenus au sommet, nous allumons une nouvelle torche. Des stalactites descendent des voûtes et des champignons de pierre, pendus là-haut, atteignent eux aussi, des proportions invraisemblables. A cheval sur la crête, nous franchissons lentement le barrage.